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En visite officielle à Riyad, Donald Trump a annoncé la levée des sanctions américaines contre la Syrie, un geste qui secoue la scène diplomatique.
Depuis Riyad, Donald Trump a surpris tout le monde en annonçant la levée des sanctions américaines contre la Syrie. Il a fait une déclaration inattendue mardi, à la veille d’une rencontre avec Ahmed al-Charaa, président par intérim syrien. Le locataire de la Maison-Blanche a affirmé avoir pris cette décision après des discussions avec le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane. "Je vais ordonner l’arrêt des sanctions contre la Syrie pour leur donner une chance de grandeur", a-t-il dit, selon les propos relayés par les médias.
La réaction ne s’est pas fait attendre à Damas. Le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a salué un "tournant décisif", évoquant un pas important vers un pays plus stable, autonome et tourné vers la reconstruction. Après plus d’une décennie de guerre, cette annonce donne une forme d’espoir chez les autorités syriennes.
Ces mesures, imposées depuis plusieurs décennies et durcies sous le régime de Bachar al-Assad, avaient été maintenues jusqu’à la chute de ce dernier en décembre 2024. Après cette levée des sanctions américaines, Donald Trump a accepté de rencontrer le président par intérim syrien ce mercredi, pendant sa visite officielle à Riyad.
Depuis sa nomination, Ahmed al-Charaa cherche à relancer la diplomatie syrienne auprès des pays arabes et des Européens. Ce regain d’activité vise à repositionner la Syrie sur la scène internationale. L’initiative américaine ne fait cependant pas l’unanimité. Israël, allié proche de Washington, ne cache pas son inquiétude. Sur le terrain, ses opérations militaires se poursuivent contre les anciennes positions du régime déchu.
Les nouvelles autorités syriennes ont multiplié les appels à la levée des sanctions internationales depuis la chute de l’ancien régime. Elles veulent tourner la page et reconstruire un pays épuisé par quatorze ans de guerre. L’Union européenne, suivie par le Royaume-Uni et le Canada, a déjà commencé à desserrer l’étau. Plusieurs mesures restrictives ont été allégées ces derniers mois.
Donald Trump, de son côté, évoquait un possible allègement américain dès lundi. L’ONU, elle, salue la décision américaine. Pour son porte-parole, il s’agit d’un geste fort, qui pourrait réellement aider les Syriens à se relever après des années de conflit.
Sources : France 24, Le Figaro, BFMTV
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