Aurelien Morissard/AP/SIPA
Le président français a vivement réagi aux accusations d’espionnage visant Cécile Kohler et Jacques Paris, emprisonnés depuis plus de trois ans en Iran. Il a qualifié ces poursuites d’offense grave et brandi la menace de représailles diplomatiques.
En déplacement dans l’Aveyron, Emmanuel Macron a fermement réagi à l’inculpation de deux Français accusés d’espionnage pour le compte d’Israël. Cécile Kohler et Jacques Paris sont détenus depuis plus de trois ans à Téhéran. Le président a dénoncé une attitude hostile de la République islamique, la qualifiant d’agression diplomatique. Il a annoncé vouloir s’entretenir avec le président nouvellement élu, Massoud Pezeshkian, afin d’aborder cette crise bilatérale. Bien que les mesures évoquées n’aient pas été détaillées, la France évoque ouvertement l’éventualité de représailles ciblées. "Je pourrais dire simplement que c’est fantaisiste si ce n’était pas criminel", a pesté le président. Il a ajouté : "la réponse ne se fera pas attendre".
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Jean-Noël Barrot, chef de la diplomatie française, a rappelé que la question des sanctions pourrait être réévaluée. Le recours au ’snapback’, un mécanisme permettant le rétablissement automatique de sanctions internationales suspendues en 2015, est sérieusement envisagé. Cette option reste liée au comportement de l’Iran vis-à-vis de ses obligations, notamment en matière nucléaire. De son côté, intervenant sur BFMTV, François Bayrou a dénoncé une dérive absurde. "Ce sont des syndicalistes enseignants qui sont en voyage en Iran et qui sont émus par le sort de ceux qui manifestent pour les femmes", a regretté le Premier ministre. "Et on les accuse d’espionnage pour Israël. Ça n’a aucun sens", a-t-il lancé dans des propos relayés par d’autres médias comme TF1Info.
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