Des manifestants ont demandé au président afghan, Hamid Karzaï, de gracier Abdul Sabor, condamné à mort pour avoir tué cinq soldats Français de la coalition.
Lundi matin, plusieurs centaines de manifestants s e sont rassemblés à Jalalabad, dans l'est de l'Afghanistan. Ils ont brûlé des drapeaux américains et israéliens, ainsi qu'une croix, rapporte Le Figaro, et exige que Sabor soit gracié.
Un autre rassemblement, plus pacifique cette fois-ci, s’est tenu à l'université de Nangarhar dans la même journée. Un groupe d'étudiants a également demandé au président afghan de « retirer son décret ordonnant l'exécution d'Abdul Sabor ».
Ces manifestants constitueraient une minorité radicale du corps étudiant, « peut-être influencée par l'extérieur », estime Dr Mohammed Saber, président de cette université. En évoquant le mot « extérieur », celui-ci faisait allusion au Pakistan puisque Jalalabad se situe à moins de 70 km de la frontière pakistanaise.
« Ils n'ont rien contre les Français ou contre leurs soldats, dit Mohammed Saber. Je pense plutôt que des individus affiliés aux talibans se trouvaient parmi les manifestants et qu'ils compatissent avec les actions d'Abdul Sabor », a poursuivi Dr Mohammed Saber. Lui de préciser que ces étudiants ont aussi dénoncé les attaques israéliennes dans la bande de Gaza.
Les autorités afghanes n’ont jusqu’ici officialisé l’exécution d’Abdul Sabor comme le prétendent les manifestants. Selon les opinions, ils craignent seulement que ce ne soit lui le prochain sur la liste étant donné que le président Karzaï avait « validé l'exécution mardi et mercredi de condamnés qualifiés de ‘criminels’ et de ‘terroristes’ » selon toujours Le Figaro.
Cette décision des autorités afghanes avaient été condamnée par le Quai d'Orsay mercredi. La France se dit contre la peine de mort « en tous lieux et en toutes circonstances ».