Un ministre syrien a annoncé pour la première fois que le régime serait prêt à discuter de la démission du président Bachar al-Assad. Les Etats-Unis se montrent sceptiques face à une telle perspective.
Depuis le début du conflit en mars 2011, c’est la première fois que le régime syrien montre ce signe d’ouverture au dialogue. En marge d’une visite à Moscou mardi 21 août, le vice-Premier ministre syrien Qadri Jamil a en effet annoncé que le régime serait prêt à ouvrir une discussion en vue de la démission du président Bachar al-Assad. Une discussion qui se fera, selon lui, dans le cadre d’un processus de négociations avec l’opposition.
"Pendant le processus de négociations, on peut étudier toutes les questions et nous sommes prêts à étudier même cette question", a clairement déclaré Qadri Jamil lors d’une conférence de presse, à l’issue de sa rencontre avec le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.
Le responsable syrien a ajouté que l’idée "d’une démission comme condition pour mener un dialogue signifierait de facto qu’il est impossible d’ouvrir ce dialogue".
Cette déclaration a été faite alors que le président français
François Hollande a estimé la veille qu’il "
ne peut y avoir de solution politique sans le départ de Bachar al-Assad".
Aux Etats-Unis, l’annonce syrienne a été accueillie avec scepticisme, alors que depuis plusieurs mois, Washington, les pays européens et le monde arabe ont exigé à plusieurs occasions la démission de Bachar al-Assad.
"Nous avons vu les informations sur cette conférence de presse du vice-Premier ministre syrien. Franchement, nous n’y avons rien vu de terriblement nouveau", a réagi le département d’Etat.
Sources : 20 Minutes, Le Parisien