Dans l’impossibilité de rentrer dans son pays, une journaliste néo-zélandaise a été accueillie par les talibans en Afghanistan.
Dimanche 30 janvier, une journaliste néo-zélandaise enceinte a raconté avoir été accueillie par les talibans, en Afghanistan. Selon ses dires, elle n’a pas pu retourner dans son pays pour y accoucher. "Je me suis sentie trahie par la Nouvelle-Zélande", a affirmé Charlotte Bellis, lors d’un entretien à Radio New Zealand depuis Kaboul.
Charlotte Bellis is a pregnant Kiwi reporter based in Afghanistan who is stuck in limbo as a result of Aotearoa’s MIQ lottery. 👉 https://t.co/1981PkKjNm pic.twitter.com/1VYH7qjhEj
— 1News (@1NewsNZ) January 29, 2022
Charlotte Bellis a expliqué avoir travaillé pour la chaîne Al-Jazeera, en Afghanistan. En rentrant à Doha, la capitale du Qatar et où se trouve le siège de ce média, la journaliste a réalisé qu’elle était enceinte. Comme le relate Le Figaro, elle a gardé sa grossesse secrète, puisqu’il est interdit d’être enceinte hors mariage au Qatar.
En mars 2020, la Nouvelle-Zélande a fermé ses frontières en raison de la propagation du coronavirus. Le pays ne laissait revenir ses propres ressortissants qu’au compte-gouttes. Charlotte a appelé de hauts responsables talibans quand elle a su qu’elle ne pouvait bénéficier d’aucune dérogation pour rentrer en Nouvelle-Zélande. Les talibans lui ont alors proposé de venir accoucher dans leur pays, où est basé son conjoint, un photographe belge.
"Nous sommes heureux pour vous, vous pouvez venir et vous n’aurez pas de problèmes. Ne vous inquiétez pas. Tout ira bien", disaient les talibans.
"Quand j’étais dans le besoin, le gouvernement néo-zélandais m’a dit que je n’étais pas la bienvenue. Quand les talibans offrent - à une femme enceinte et célibataire - l’asile, vous savez que vous êtes dans une situation difficile", a déploré la journaliste.
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