En pleine guerre, le Yémen a rapporté un premier cas d’infection au nouveau coronavirus le vendredi 10 avril. Cette annonce a suscité l’inquiétude des organisations humanitaires.
Un premier cas de contamination au coronavirus a été recensé à Chahr, dans la province de Hadramout (Yémen), selon la commission gouvernementale d’urgence nationale sur la pandémie de Covid-19. Le comité a précisé que l’état du malade est stable. Celui-ci reçoit désormais les soins nécessaires. Les équipes médicales ont par ailleurs pris les précautions qu’il faut pour éviter une éventuelle transmission du virus, rapporte TV5 Monde.
L’annonce de ce premier cas positif de Covid-19 au Yémen a déclenché l’inquiétude des organisations humanitaires. Ces dernières redoutent des répercussions catastrophiques si l’épidémie se propage dans ce pays pauvre, en proie à une grave crise humanitaire due à la guerre.
Xavier Joubert, directeur de l’ONG "Save the Children" dans le pays, a déclaré : "C’est le moment que nous craignions tous, car le Yémen est sous-équipé face au virus". Il a expliqué que "seulement la moitié des établissements de santé" dans le pays étaient "opérationnels".
Il s’avère par ailleurs que l’aide fournie par le Programme alimentaire mondial (PAM) à plus de 12 millions de personnes, vivant dans des zones à 80% sous contrôle des Houthis, pourrait être accordée plus rarement. Lise Grande, la coordinatrice humanitaire de l’ONU au Yémen, l’a affirmé avant l’annonce du premier cas d’infection au coronavirus dans le pays.
Elle a expliqué à la BBC que des donateurs estimaient que l’aide était bloquée par les Houthis. Ils auraient alors décidé de suspendre leurs contributions. Pour madame Grande, cette décision arrive au "pire moment", vu la menace de la pandémie de Covid-19.
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