Mohammed Nasser \ apaimag/SIPA
Alors que les tensions restent vives à Gaza, le Hamas affirme avoir accepté une nouvelle proposition de cessez-le-feu portée par les médiateurs. Le mouvement islamiste prévient cependant qu’il ne fera pas de concession sur son arsenal militaire.
Le Hamas a affirmé, samedi, avoir accepté une proposition de trêve présentée par les médiateurs égyptiens et qataris. Cependant, l’organisation pose une condition claire : son arsenal militaire est une "ligne rouge". Khalil al-Haya, un haut responsable du mouvement, a fait cette déclaration dans une allocution télévisée prononcée à l’occasion de l’Aïd el-Fitr. "Il y a deux jours, nous avons reçu une proposition des frères médiateurs égyptiens et qataris. Nous l’avons approuvée. Nous espérons que l’occupation (Israël, ndlr) n’y fera pas obstacle", a-t-il dit, rapportent les médias.
Les pourparlers entre le mouvement islamiste palestinien et les médiateurs s’intensifient depuis plusieurs jours. Le dernier accord de cessez-le-feu, qui avait offert un répit temporaire, a pris fin le 18 mars avec la reprise des frappes israéliennes. Le Premier ministre de l’Etat hébreu, Benyamin Netanyahou, maintient la pression en menaçant de prendre le contrôle de certaines zones de Gaza si les otages restants ne sont pas libérés. De son côté, le Hamas prévient que ces captifs pourraient ne jamais revenir vivants si Israël poursuit ses bombardements.
La première phase de la trêve, expirée début mars, avait permis la libération de 33 otages israéliens en échange de 1 800 prisonniers palestiniens. Des dizaines de personnes sur les 251 capturées le 7 octobre restent cependant détenues dans la bande de Gaza. L’armée israélienne pense que 34 d’entre elles sont mortes. Avec des milliers de vies perdues et des populations déplacées, la situation humanitaire dans la région est jugée dramatique. L’espoir d’un cessez-le-feu durable persiste dans les négociations en cours.
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