Pourtant, le Pakistan s’était dit prêt à accepter une médiation quant au conflit sur le Cachemire, notamment de la part des Russes.
Même si New Delhi s’est montré réticent à faire participer un autre pays pour régler le conflit, d’autres nations insistent pour apporter leur aide, selon le journal Izvestia, cité par Sputnik News. Le chef de la diplomatie saoudienne ira notamment bientôt au Pakistan et en Inde. Idem pour la Chine qui souhaite y envoyé un représentant.
Le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, avait proposé d’offrir la plateforme de Moscou pour régler ce conflit … "s’ils le souhaitaient, bien sûr", dit-il. Même son de cloche pour Dmitri Peskov, le porte-parole de Vladimir Poutine. Il a expliqué que "cela dépendait avant tout directement des parties directement liées à la situation de conflit".
Mais l’Inde estime que l’implication d’un tiers n’était pas nécessaire. "Notre position est claire : si le Pakistan a besoin d’un dialogue avec nous, ses représentants doivent prendre des mesures réelles pour éradiquer le terrorisme. Sinon, il y a rien à discuter", a lancé le porte-parole du ministère indien des affaires étrangères.
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Les relations entre l’Inde et le Pakistan, déjà très tendues depuis leur indépendance du Royaume-Uni en 1947, se sont aggravées le 14 février dernier. Un convoi militaire indien a été attaqué dans le Jammu-et-Cachemire. Cette attaque, qui a fait 45 victimes, a été revendiquée par les terroristes du groupuscule Jaych Mohammad qui se terre au Pakistan.
Les Indiens ont répondu par des frappes contre Balakot sur le territoire pakistanais, qui serait la base des terroristes. New Delhi a indiqué que plusieurs ’combattants’ ont été éliminés, mais rien ne le prouve. Islamabad a ensuite abattu un MiG-21 indien, et a affirmé que ces offensives avaient détruit un massif forestier désert de grande valeur.