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Dix-huit civils dont onze enfants ont péri dans deux attentats à la voiture piégée qui se sont produits ce vendredi dans la province de Hama, en Syrie, a annoncé l’agence officielle Sana.
Jibrine et al-Houmeiri, deux localités de la province de Hama, ont été le théâtre de deux attentats à la voiture piégée ce vendredi 2 mai. Selon l’agence officielle Sana, au moins 18 civils sont 11 enfants ont été tués.
Les localités visées, contrôlées par le régime, sont identifiées comme alaouites, une minorité religieuse à laquelle est affilié le président syrien Bachar al-Assad.
L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) précise que ce double attentat meurtrier constitue la troisième attaque enregistrée en une semaine contre la communauté alaouite. Europe 1 rappelle que deux autres attentats avaient secoué mardi un quartier alaouite à Homs, troisième ville de Syrie, faisant au moins 100 morts. La majorité des civils était issue de la population civile.
Cette escalade intervient à un mois de la présidentielle du 3 juin pour laquelle 17 candidats seraient en lice, dont le plus connu n’est autre que Bachar al-Assad, qui brigue un nouveau mandat après 14 ans de règne au sommet de l’Etat. Les médias évoquent une élection gagnée d’avance par le dirigeant syrien et qualifiée de mascarade par l’opposition. Le scrutin doit être organisé " dans les zones tenues par le régime et devrait aboutir sans surprise à la réélection de Bachar al-Assad ", commente Europe 1.
D’après l’agence de presse Sana, les attentats de Hama seraient l’œuvre de deux "terroristes", un qualificatif souvent utilisé par le régime syrien pour désigner les rebelles qui revendiquent son départ du pouvoir depuis le début du conflit il y a trois ans.
La branche syrienne d’Al-Qaïda, le Front Al-Nosra, avait revendiqué le double attentat de mardi à Abbassiya, à Homs, précisant que ses combattants avaient agi en représailles aux bombardements sanglants menés par l’armée régulière contre les bastions rebelles.