Suspendu de ses fonctions après les sanglants attentats de Pâques au Sri Lanka, le chef de la police a saisi la Cour suprême. Il a mis en cause le président Maithripala Sirisena.
À la suite des attentats jihadistes du dimanche 21 avril, faisant plus de 250 morts au Sri Lanka, le chef de la police, Pujith Jayasundara, a été remercié par le président du pays. Mais le commissaire a saisi la Cour suprême la semaine dernière pour contester sa suspension. Il accuse le dirigeant, Maithripala Sirisena, d’être responsable des dysfonctionnements des services de sécurité ayant précédé le carnage, rapportent les médias.
Dans un document de 20 pages, dont l’AFP a eu connaissance, dimanche 2 juin, le commissaire srilankais évoque un grave manque de communication entre les différents services de sécurité et l’agence de renseignements, sous l’autorité du président. Il a indiqué que le Service de renseignement de l’Etat (SIS) lui aurait ordonné l’année dernière de mettre fin aux enquêtes de police sur des militants islamistes, y compris le National Thowheeth Jama’ath (NTJ), responsable des attentats du dimanche de Pâques.
D’après le chef de la police, le patron du SIS, Nilantha Jayawardena, n’aurait pas pris au sérieux les informations transmises par le voisin indien, qui avaient mis en garde contre une attaque imminente de la NTJ. Le commissaire a toutefois affirmé que même si le SIS n’avait pas communiqué les avertissements au département de la police, il avait lui-même pris l’initiative d’alerter ses supérieurs.
Il s’avère par ailleurs que M.Pujith Jayasundara se serait vu proposer un poste diplomatique en échange de sa démission, mais il l’aurait refusé, car il n’était pas responsable de l’échec des services de renseignements.
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