Michal Krumphanzl/AP/SIPA
Amnesty International alerte sur les conditions imposées aux domestiques kényanes en Arabie saoudite, marquées par des abus graves tels que l’isolement, les violences, le racisme et des agressions sexuelles. L’organisation évoque un système assimilable au travail forcé et à la traite d’êtres humains.
Amnesty International dénonce des conditions de travail alarmantes pour des femmes kényanes employées comme domestiques en Arabie saoudite. Enfermement, violences physiques, racisme ou agressions sexuelles ont été fréquemment signalés. Le rapport, publié ce mardi 13 mai à l’occasion de la visite de Donald Trump à Riyad, décrit des rythmes épuisants, souvent supérieurs à 16 heures par jour, sans pause ni liberté de mouvement. Sur 70 témoignages recueillis, la majorité évoque une exploitation extrême. Les salaires, rarement versés, tournent autour de 213 euros par mois. Aucune compensation n’est prévue pour les heures supplémentaires. Amnesty évoque un système proche du travail forcé et de la traite humaine. "Je travaillais (...) toute la journée et même la nuit, je continuais de travailler. J’avais l’impression d’être un âne", a confié l’une de ces femmes, rapportent les médias comme Le Figaro et Humanité.
> À lire aussi : Arabie saoudite : plusieurs personnes dénoncent des agressions lors de la Supercoupe d’Espagne
De nombreuses femmes interrogées ont décrit un isolement total après la confiscation de leurs papiers et téléphones. Certaines affirment avoir été privées de nourriture, contraintes de dormir au sol ou dans des espaces inadaptés. Amnesty International évoque aussi des propos humiliants et un racisme structurel répandu. Des cas de viols auraient aussi été commis par des employeurs. Ces travailleuses, venues soutenir financièrement leurs proches, ont été confrontées à des traitements dégradants. Sur les quatre millions d’employés domestiques en Arabie saoudite, 150 000 sont d’origine kényane.
> Toute l’actualité internationale sur LINFO.re