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Avec ce plan Israël a prévu l’annexion de la vallée du Jourdain et des colonies juives qui représentent environ le tiers de la superficie de la Cisjordanie.
Le président de la République, Emmanuel Macron, s’est entretenu par téléphone avec le Premier ministre israélien, jeudi 9 juillet. Ils ont parlé de l’annexion des territoires palestiniens, rapporte Le Figaro. Emmanuel Macron a demandé à Benjamin Netanyahu de renoncer à ce projet d’annexion de la vallée du Jourdain et des colonies juives, selon l’Elysée, vendredi 10 juillet.
Dans un communiqué rendant compte de cet entretien téléphonique, le chef de l’Etat lui a ainsi rappelé l’engagement de la France pour la paix au Proche-Orient. Ainsi, il lui a demandé de s’abstenir de prendre tout projet d’annexion. Emmanuel Macron a également martelé qu’une telle mesure serait contraire au droit international et compromettrait la possibilité d’une solution à deux Etats. Entre autres, il a cité l’établissement d’une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens.
Rappelons que ce plan d’annexion des territoires palestiniens a été rédigé par le gendre de Donald Trump, Jared Kushner pour résoudre les conflits au Proche-Orient. Selon l’accord conclu entre Benjamin Netanyahu et son ex-rival Benny Gantz, leur gouvernement d’union peut se prononcer sur l’application de ce projet américain pour le Proche-Orient.
Fin juin, Paris a mis en garde Israël contre une telle annexion, qui "affecterait" ses relations avec l’Union Européen, selon Challenges. Il a aussi signifié rester "déterminé" à reconnaître "le moment venu" l’Etat palestinien. Toutefois, lors de l’entretien jeudi, Emmanuel Macron a "réitéré l’engagement indéfectible de la France pour la sécurité d’Israël et sa détermination à œuvrer pour l’apaisement des tensions au Moyen-Orient". D’après l’Elysée, il n’a pas omis d’exprimer son attachement à l’amitié et à la confiance qui lient la France et l’Israël.
La France n’est pas le seul pays qui a indiqué à Israël de renoncer à ce plan d’annexion. La Jordanie a également mis en garde que ce projet est "un danger sans précédent".
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