La chancelière allemande Angela Merkel a déclaré mardi avoir évoqué avec les responsables émiratis le dossier de l’Iran, qui risque d’être visé par de nouvelles sanctions de l’ONU, et du processus de paix au Proche-Orient.
ABOU DHABI (AFP) - La chancelière allemande Angela Merkel a déclaré mardi avoir évoqué avec les responsables émiratis le dossier de l’Iran, qui risque d’être visé par de nouvelles sanctions de l’ONU, et du processus de paix au Proche-Orient.
Mme Merkel a entamé aux Emirats, premier partenaire commercial de l’Allemagne dans la région, une tournée dans quatre pays pétroliers du Golfe, dont l’Arabie saoudite, et a été reçue mardi par le président émirati, cheikh Khalifa Ben Zayed Al-Nahyane.
"Mon voyage vise à intensifier les contacts avec les pays du Golfe, qui sont déjà très bons", a affirmé la chancelière aux journalistes.
"Les pays du Golfe jouent un rôle important dans le processus de paix au Proche-Orient et à l’égard de l’Iran, c’est ce que nous avons évoqué lors de nos discussions", a-t-elle ajouté.
Elle a souligné que les pays de la région avaient "un fort intérêt à voir un règlement pacifique au Proche-Orient et un Iran qui ne recherche pas l’arme nucléaire".
Pour sa part, le secrétaire d’Etat allemand à l’Economie Bernd Pfaffenbach a affirmé à l’AFP que l’Iran figurait en bonne place dans les entretiens de la chancelière.
"Nous espérons que l’Iran changera de politique. Dans le cas contraire, nous soutiendrons les sanctions que l’ONU va décider", a-t-il dit.
Il a estimé que les Emirats, de par "leur position centrale, ont une grande marge d’influence sur leurs voisins, dont il est nécessaire de tirer profit". "Nous espérons que cette influence mènera l’Iran à (..) abandonner ses projets nucléaires", a-t-il ajouté.
Le Conseil de sécurité a examiné la semaine dernière un nouveau projet de sanctions pénalisant l’Iran pour son programme nucléaire, et qui interdit notamment de vendre à ce pays huit nouvelles catégories d’armes lourdes.
L’Iran fait déjà l’objet de trois séries de sanctions internationales pour son refus de suspendre l’enrichissement d’uranium, une des étapes cruciales du cycle de production d’énergie nucléaire, civile comme militaire.
La chancelière a affirmé sa volonté de renforcer la coopération politique et économique avec les Emirats, mais aussi dans les domaines de la culture et de l’éducation.
"Nous sommes prêts à investir dans l’éducation et la connaissance. La Sorbonne est déjà présente", a-t-elle dit, en référence à l’Université de la Sorbonne Abou Dhabi, la première branche de l’université parisienne à l’extérieur de la France, ajoutant :"je crois qu’une grande université allemande pourrait également s’implanter".
Mme Merkel a effectué une visite mardi du site de la ville écologique de Masdar, qu’elle a qualifié de "projet très ambitieux".
Masdar City, une ville sans émission de carbone, un prestigieux projet de 22 milliards de dollars près d’Abou Dhabi, doit voir le jour en 2015 et accueillir 50.000 habitants.
Mme Merkel devait se rendre en fin d’après-midi en Arabie saoudite pour des entretiens avec le roi Abdallah ben Abdel Aziz.