Des généraux américains ont affirmé au président Barack Obama que sa stratégie en Afghanistan, consistant à augmenter les effectifs dans le pays, enregistrait des progrès "lents mais constants", a indiqué jeudi la Maison Blanche.
WASHINGTON (AFP) - Des généraux américains ont affirmé au président Barack Obama que sa stratégie en Afghanistan, consistant à augmenter les effectifs dans le pays, enregistrait des progrès "lents mais constants", a indiqué jeudi la Maison Blanche.
M. Obama a tenu à la Maison Blanche un conseil de guerre de 75 minutes réunissant de hauts responsables militaires et civils et des spécialistes du renseignement au cours duquel ont été abordés la situation en Afghanistan et l’attentat raté survenu samedi à New York, a indiqué le porte-parole de la présidence, Robert Gibbs.
Le commandant des forces de l’Otan en Afghanistan, le général Stanley McChrystal, a fait part à cette occasion au président Obama de progrès "lents mais constants", a affirmé le porte-parole, ajoutant que cette estimation devrait probablement être valable "pour le reste de l’année".
Le président Obama a exprimé sa satisfaction quant aux progrès enregistrés et souligné qu’il ne s’attendait pas à voir la situation changer radicalement du jour au lendemain, après avoir décidé fin 2009 d’envoyer quelque 30.000 soldats supplémentaires dans le pays, a ajouté M. Gibbs.
Les effectifs des forces internationales, actuellement fortes de quelque 130.000 soldats, doivent passer à 150.000 d’ici l’été et seront à plus des deux tiers américains.
Le général McChrystal a également fourni au président Obama des informations sur les opérations visant à "préparer" le terrain dans les environs de Kandahar avant une offensive majeure qui devrait y être lancée prochainement contre les talibans.
Le conseil de guerre avait également pour objet l’attentat raté à la voiture piégée de Times Square et John Brennan, le conseiller du président pour les questions d’anti-terrorisme, a informé M. Obama sur les derniers développements de l’affaire, a indiqué M. Gibbs.
Le porte-parole a souligné que Washington était satisfait de sa collaboration avec Islamabad.
M. Gibbs a refusé d’indiquer si les responsables du renseignement américains avaient établi un lien entre l’auteur présumé des faits, Faisal Shahzad, interpellé lundi à New York, et des extrémistes pakistanais.
La réunion de jeudi était la dernière de ce type avant la visite de Hamid Karzaï à la Maison Blanche, qui intervient après des tension entre Washington et Kaboul déclenchées par des déclarations du président afghan accusant les Occidentaux d’avoir été à l’origine des fraudes lors de la présidentielle de 2009.
M. Gibbs a indiqué que des discussions auraient le 12 mai comme prévu. Des responsables américains s’attendent toutefois à une rencontre délicate, alors que le président Karzaï, tout en étant un allié clef des Américains dans le conflit, suscite moult interrogations à Washington au niveau politique.
"Nous le féliciterons pour les mesures qu’il a prises", pour mettre en oeuvre certaines réformes, a dit M. Gibbs, ajoutant : "Nous travaillerons avec (les Afghans) pour faire en sorte qu’ils fassent des progrès sur les sujets plus compliqués".