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Après une confrontation militaire intense, les deux puissances nucléaires ont de nouveau échangé des tirs à la frontière dans la nuit du 7 au 8 mai.
Le climat est de nouveau explosif entre l’Inde et le Pakistan. Après un attentat meurtrier fin avril, les deux pays ont intensifié leurs actions militaires.
Ces dernières heures, les escalades ont fait au moins 48 morts. La frontière du Cachemire, zone sensible depuis des décennies, est en proie à une escalade inquiétante.
Dans la nuit du 7 au 8 mai, plusieurs secteurs le long de la ligne de contrôle ont été visés par des tirs. L’armée indienne déclare avoir riposté à des attaques "non provoquées" venues du Pakistan. À Lahore, au nord du pays, New Delhi affirme avoir détruit des systèmes de défense aérienne. Islamabad n’a pas confirmé cette information.
D’après les informations partagées par Franceinfo, Lahore s’est réveillée jeudi au son d’explosions. Le Pakistan a rapporté avoir "neutralisé jusqu’à 25 drones indiens et déplore la mort d’un civil". Islamabad accuse l’Inde d’avoir envoyé des drones au-dessus de neuf villes, dont certaines abritent des casernes. L’aéroport de Karachi a bouclé ses portes une partie de la journée. Le trafic a brièvement été suspendu dans trois autres aéroports pakistanais.
Les premiers assauts ont eu lieu mercredi, après des frappes indiennes sur le territoire pakistanais. New Delhi affirme que ces frappes visaient un groupe terroriste responsable de l’attentat du 22 avril à Pahalgam. À Poonch, village situé près de la ligne de contrôle, 16 civils indiens ont trouvé la mort, dont trois femmes et cinq enfants. Cinquante-neuf autres personnes ont été touchées. Ces chiffres ont été communiqués par le ministère indien des Affaires étrangères.
De l’autre côté de la frontière, Islamabad déplore 31 morts et 57 blessés. Selon les autorités pakistanaises, des missiles indiens ont touché six villes dans les régions du Cachemire et du Pendjab, déclenchant des échanges de tirs nourris.
Le Premier ministre pakistanais, Shehbaz Sharif, s’est adressé à la population mercredi soir. Il promet une réponse ferme : "Chaque goutte de sang sera vengée", a-t-il tonné. Ce discours annonce de possibles représailles. Depuis leur partition en 1947, l’Inde et le Pakistan se disputent la région du Cachemire. L’attentat de Pahalgam, survenu le 22 avril et attribué à un groupe basé au Pakistan, a ravivé les tensions.