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Le travail de Rachida Dati en tant qu’avocate pour l’alliance Renault-Nissan entre 2009 et 2012 lui a valu le statut de témoin assisté dans l’enquête sur des prestations de conseil auprès de Carlos Ghosn.
La nouvelle a été annoncée par le parquet national financier confirmant une source proche du dossier. L’ancienne ministre de la Justice Rachida Dati a été convoquée jeudi 26 novembre en vue d’une mise en examen pour "corruption passive", "trafic d’influence passif" et "recel d’abus de pouvoir" dans l’affaire Ghosn. Au final, l’ancienne garde des Sceaux a été placée dans la nuit de jeudi à vendredi sous le statut intermédiaire de témoin assisté. Cette décision entre dans le cadre de l’enquête sur des prestations de conseil auprès de Carlos Ghosn. "Rachida Dati a été placée sous le statut de témoin assisté, car elle a démontré auprès des juges d’instruction qu’elle avait travaillé comme avocate entre 2009 et 2012 pour l’alliance Renault-Nissan", a déclaré Me Olivier Pardo, un de ses avocats sur le récit du journal Le Figaro.
L’enquête sur des contrats conclus par la filiale néerlandaise de l’alliance Renault-Nissan, RNBV, avec l’actuelle maire du VIIe arrondissement de Paris Alain Bauer est suivie par trois juges d’instruction. Les contrats en question ont été signés à l’époque où Carlos Ghosn occupait encore la fonction de PDG du groupe automobile. Une source proche du dossier a affirmé que Rachida Dati, qui nie toute irrégularité, aurait perçu un million d’euros entre 2012 et 2016 pour des activités de consultant. De son côté, Alain Bauer aurait touché un million d’euros entre 2012 et 2016 pour des activités de consultant.
A la suite d’une plainte déposée le 17 avril 2019 par une actionnaire de Renault, le PNF a ouvert une enquête préliminaire. Ont été visés par cette plainte Rachida Dati, Alain Bauer, ainsi que Carlos Ghosn et son épouse. L’avocat de la plaignante, Me Jean-Paul Baduel, a mis en avant le caractère douteux des contrats de par leurs montants, effectués au profit d’une filiale sans aucun salarié.
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