Les autorités japonaises sont sorties de leur silence une semaine après la fuite de Carlos Ghosn au Liban. Ces dernières ne disposent d’aucune trace d’une sortie du territoire de l’ancien patron de Renault et Nissan.
La sortie de Carlos Ghosn du territoire japonais continue d’attirer l’attention. Près d’une semaine après les faits, le Japon a officiellement condamné, dimanche 5 janvier, la fuite de l’ancien patron de Renault et Nissan au Liban. "La fuite d’un accusé sous caution est injustifiable", a lâché la ministre japonaise de la Justice qui rejette également les accusations de Carlos Ghosn d’une justice japonaise "partiale". D’après le communiqué de la ministre japonaise de la Justice, le système judiciaire pénal du Japon est régi par des procédures appropriées pour faire sortir la vérité dans des affaires. Il a été également indiqué qu’il est géré correctement tout en garantissant les droits humains fondamentaux.
Les circonstances de l’arrivée de Carlos Ghosn lundi dernier au Liban restent encore dans l’ombre. Placé en liberté sous caution depuis fin avril 2019, il avait reçu l’interdiction formelle de quitter le Japon dans l’attente de son procès pour malversations financières présumées. De leur côté, les autorités japonaises soupçonnent l’usage de "moyens illégaux" pour quitter le pays faute d’avoir trouvé des traces de sa sortie du territoire. "Il est extrêmement regrettable que nous soyons arrivés à cette situation", a déploré la ministre japonaise, sur le récit de Franceinfo.
La caution de Carlos Ghosn a été annulée et une "notice rouge" d’Interpol a été émise pour demander son arrestation, a souligné la ministre japonaise de la Justice. Pour le parquet de Tokyo, qui était chargé de l’enquête, la fuite de l’ancien patron est un "crime". De son côté, le Wall Street Journal (lien en anglais), il aurait pu quitter le Japon en se cachant dans une caisse destinée à transporter du matériel audio. Depuis le Liban mardi, le principal intéressé a déclaré qu’il n’était plus l’otage d’un système judiciaire japonais partial où "prévaut la présomption de culpabilité, où la discrimination est généralisée et où les droits de l’Homme sont bafoués".
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