Les Etats-Unis ont dévoilé des morceaux d’armes qualifiés de preuves liant fermement l’Iran aux armes utilisées dans la guerre au Yémen. "Il est nécessaire de prendre des mesures immédiates", a déclaré expressément l’Arabie Saoudite.
Les Etats-Unis accusent une nouvelle fois l’Iran d’avoir fourni un missile aux rebelles houthis du Yémen. Ces derniers auraient ensuite lancé ce missile sur l’Arabie Saoudite le 4 novembre dernier, a déclaré jeudi l’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley. Dès le lendemain, l’Arabie saoudite a appelé à agir "immédiatement" contre l’Iran, son principal rival au Moyen-Orient.
L’Iran a estimé vendredi que les Etats-Unis lancent des accusations à son encontre sur l’armement des rebelles yéménites pour détourner l’attention de leur propre rôle dans la guerre meurtrière qui déchire le Yémen. De son côté, l’Arabie Saoudite a appelé vendredi à agir "immédiatement" contre l’Iran, son principal rival au Moyen-Orient. Dans un communiqué officiel saoudien publié par l’agence de presse SPA, l’Arabie Saoudite estime la nécessité "de prendre des mesures immédiates contre les activités terroristes du régime iranien". Les proches alliées de l’Arabie Saoudite ont également exigé une action de la part de la communauté internationale. Les Emirats appellent ainsi à "lutter avec une plus grande force à la menace de l’Iran".
UN Amb. Nikki Haley : "This is not just about the nuclear program. This is about everything else they’re doing...Iran believes they have been given a pass." https://t.co/GJFru3TMjq pic.twitter.com/XmlM5aHuC6
— ABC News (@ABC) 14 décembre 2017
Auparavant, l’Arabie Saoudite avait accusé les rebelles houthis d’avoir visé l’aéroport de Riyad. Les rebelles reconnaissent l’avoir tiré sur l’Arabie saoudite pour répondre aux bombardements massifs de l’aviation saoudienne sur les villes yéménites. Reste que l’Iran, qui reconnaît soutenir politiquement la rébellion yéménite, dément une nouvelle fois avoir fourni des missiles aux rebelles yéménites. "Une accusation que nous rejetons catégoriquement comme infondée, irresponsable, provocatrice et destructive", indique un communiqué de la mission iranienne aux Nations unies. L’ONU indique pour sa part avoir inspecté des débris d’engins laissant penser qu’ils ont été fabriqués en Iran. Mais l’organisation onusienne précise aussi n’avoir pas été en mesure d’identifier le fournisseur des missiles ou encore les intermédiaires éventuels, et affirme poursuivre son enquête.