Un scandale bouleverse le monde du sumo. Harumafuji, le grand champion de nationalité mongole a pris l’entière responsabilité dans cette affaire.
Les journalistes japonais ont assisté à un moment plein d’émotion mercredi. Le champion de sumo Harumafuji était au bord des larmes en annonçant la fin de sa carrière. Ce scandale a éclaté après que le yokozuna (plus haut rang de la discipline) a agressé un autre lutteur au cours d’une soirée arrosée. Le jeune homme de 33 ans a alors annoncé sa retraite sans que la fédération de sumo n’ait encore pris de décision. Le champion a fait son mea culpa en qualifiant sa conduite de pas digne de son rang.
Harumafuji ayant remporté la prestigieuse Coupe de l’Empereur à neuf reprises a nié avoir cassé une bouteille de bière sur la tête de Takanoïwa, comme l’auraient déclaré certains témoins. En revanche, il a reconnu l’avoir frappé des poings avec une télécommande de karaoké. Cette scène d’agression au Japon s’est produite après que le grand champion a perdu son sang-froid. Et pour cause : Takanoïwa, 27 ans, a écrit un message à sa petite amie sur son smartphone, alors que son aîné était lui reprochait une mauvaise attitude. Sa victime s’est retrouvée avec une fracture du crâne et une commotion cérébrale.
A lire aussi : Compétition de "bébés sumo" au Japon
Le sport national japonais se trouve dans l’embarras après cette affaire. De nombreuses personnes y voient dans ce scandale une manifestation d’une lutte de pouvoir au sein de la fédération de sumo entre les instances dirigeantes et le maître de heya de la victime, l’ancien yokozuna Takanohana. Ce dernier n’arrive d’ailleurs pas à comprendre pourquoi Harumafuji a agi de la sorte. "Je l’ai vu grandir depuis ses 16 ans et je ne l’avais jamais vu devenir violent ni entendu dire qu’il l’était", a-t-il déclaré sur le récit de 20 Minutes. La fédération de sumo avait envisagé une "sanction sévère", mais la décision du champion a changé la donne. Une enquête de la police est en cours.