Selon le rapport de la Commission d’enquête de l’ONU sur la situation des droits de l’homme en Syrie, le gouvernement syrien était responsable de l’attaque meurtrière au gaz sarin sur la localité de Khan Cheikhoun en avril dernier.
L’attaque effectuée en avril dernier dans la localité de Khan Cheikhoun avait fait 87 morts provoquant une immense vague d’indignation internationale.
La Commission d’enquête de l’ONU sur la situation des droits de l’homme en Syrie a révélé dans un rapport que les forces aériennes syriennes ont utilisé du gaz sarin lors d’une campagne aérienne. Une attaque qui a tué plus de 80 personnes, particulièrement des femmes et des enfants (d’une trentaine). L’idée selon laquelle les frappes aériennes ont touché un dépôt produisant des munitions chimiques a été rejetée par la Commission. "Au contraire, toutes les preuves disponibles permettent de conclure qu’il existe des motifs raisonnables de croire que les forces aériennes ont lancé une bombe dispersant du gaz sarin", précise le rapport de la Commission. Pour l’ONU, l’utilisation du gaz sarin à Khan Cheikhoun constitue "des crimes de guerre".
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La Commission, créée par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU en 2011, n’est pas la seule à se pencher sur cette attaque du 4 avril. Une commission conjointe de l’ONU et l’Organisation internationale pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) enquête en effet aussi. Fin juin, l’OIAC a confirmé que du gaz sarin avait été utilisé lors de l’attaque de Khan Cheikhoun, sans toutefois pointer des responsables. Elle a dénoncé d’intenses pressions sur les enquêteurs. La Syrie a annoncé à la mi-août qu’elle allait coopérer avec les experts pour prouver qu’elle n’est pas impliquée.