Sur demande de la France, Marie-Emmanuelle Verhoeven est retournée au pays après avoir été retenue en Inde pendant deux ans et demi.
Relâchée sur demande de la France
L’
Inde a décidé de remettre en liberté
Marie-Emmanuelle Verhoeven détenue dans le pays depuis deux ans et demi. La quinquagénaire accusée par la justice chilienne d’avoir tué en 1991 un sénateur proche du dictateur Augusto était en attente d’une éventuelle extradition vers le Chili. Selon les explications du ministère des Affaires étrangères indien, la Française a été relâchée sur demande de la France, car elle avait des problèmes de santé. Elle est rentrée au pays dans un avion à destination de Paris, a déclaré l’un de ses proches.
Poursuites abandonnées
Le gouvernement indien a alors classé le dossier en arrêtant les poursuites. Ramni Taneja, l’avocate de la Française a confirmé la suspension des poursuites engagées contre Marie-Emmanuelle Verhoeven. "Ayant examiné l’affaire dans son intégralité, incluant la demande de la France, la détérioration mentale et physique de l’état de santé de Marie-Emmanuelle Verhoeven et l’engagement de l’Etat français dans ce dossier, le gouvernement a décidé d’abandonner les poursuites", a indiqué le ministère indien. Il a ajouté que le gouvernement français a pris l’engagement de procéder à un examen ultérieur et bilatéral de l’affaire avec le Chili.
Grève de la faim
Marie-Emmanuelle Verhoeven était arrêtée en février 2015, à la frontière indo-népalaise, alors qu’elle suivait un pèlerinage bouddhiste. Elle était suspectée par la justice chilienne d’avoir participé à l’assassinat en avril 1991 de Jaime Guzman, un sénateur proche du général Pinochet. La quinquagénaire était alors enfermée de février 2015 à avril 2016 dans la prison de Tihar à Delhi. Pendant son incarcération,
elle a entamé en juin 2016 une grève de la faim illimitée pour exiger sa libération. En réponse, un tribunal de New Delhi a accédé à sa demande en la plaçant sous contrôle judiciaire.