Paris et Washington veulent de nouvelles sanctions contre Pyongyang, qui a procédé à un essai de missile intercontinental. Moscou s’y oppose.
Après le tir de missile intercontinental mardi par la Corée du Nord, la France et les Etats-Unis vont déposer un projet de résolution à l’Onu destiné à sanctionner Pyongyang. Selon une déclaration d’un représentant officiel de la chef de la diplomatie européenne, l’Onu a également exhorté les autorités nord-coréennes à arrêter ces lancements et à abandonner le programme nucléaire et militaire.
L’ambassadrice des Etats-Unis, Nikki Haley, a déclaré devant le Conseil de sécurité des Nations unies que ce tir de missile lancé par la Corée du Nord "constitue une claire et nette escalade militaire". Elle a précisé qu’une résolution proportionnée à cette "escalade" est étudiée et sera présenté devant le Conseil de sécurité dans les prochains jours. "Les Etats-Unis sont prêts à utiliser toute la panoplie de leurs moyens pour se défendre et défendre leurs alliés", a-t-elle déclaré, faisant allusion à une réponse militaire. "Mais nous préférons ne pas devoir aller dans cette direction", tempère-t-elle. La France et la Corée du sud ont aussi plaidé pour un renforcement des sanctions contre le régime communiste.
La Russie s’est dite opposée à de nouvelles sanctions contre la Corée du nord et a jugé l’option militaire "inacceptable". "Tout le monde doit admettre que les sanctions ne vont pas résoudre le problème", a déclaré l’ambassadeur adjoint Vladimir Safronkov. Il estime que "toute tentative de justifier une solution militaire est inadmissible". La Chine a également refusé d’envisager une réponse militaire à la crise. "La Chine a toujours été fermement opposée au chaos et au conflit sur la péninsule coréenne. De ce point de vue, une réponse militaire ne doit pas être une option", a déclaré l’ambassadeur chinois Liu Jieyi.