Le dictateur nord-coréen Kim Jong-un a invité deux cents journalistes dans son pays pour un "événement important". Ils ont en fait assisté à l’inauguration d’une avenue à Pyongyang.
Deux cents journalistes ont été invités par le dictateur nord-coréen Kim Jong-un, ce jeudi 13 avril. Parmi eux figuraient de nombreux journalistes étrangers, dont des Américains. Tous s’attendaient à une information capitale, mais il n’en était rien. Interrogé par le site 20minutes.fr, Dorian Malovic, coauteur du livre "La Corée du Nord en 100 questions", affirme que cet épisode était prévisible.
Les journalistes invités par Kim Jong-un ne pensaient pas à une célébration, mais à des annonces-choc dans un contexte international très tendu après les tirs de missiles nord-coréens. Ils étaient rassemblés dès 6h ce jeudi 13 avril, mais le dictateur n’a rien fait d’autre qu’inaugurer une nouvelle avenue dans Pyongyang.
Un nouveau quartier dans Pyongyang, avec de grands immeubles et des centres commerciaux, est une grande nouveauté pour les Nord-Coréens, d’autant plus que la présence de Kim-Jong-un était annoncée, fait remarquer Dorian Malovic. Durant les périodes de famine des années 1990, le leader nord-coréen, qui venait de prendre le pouvoir, a promis que jamais aucun de ses compatriotes ne mourrait de la faim. Il a ensuite mis en route des réformes, et chaque avancée était célébrée en grande pompe.
En ce moment, la Corée du Nord est en pleine période de célébration. En effet, le pays fête plusieurs anniversaires, dont celui de la naissance de Kim Il-sung, le fondateur du régime. Le 27 avril est célébrée la création de l’armée populaire nord-coréenne. "C’est symbolique, c’est l’occasion pour le régime de fédérer le peuple autour de toutes ces fêtes", soutient Dorian Malovic.
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