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La France a exprimé sa "vive préoccupation" après l’arrestation de douze députés du Parti démocratique des peuples (HDP). Elle a appelé son souhait de voir l’État de droit et les libertés fondamentales respectés en Turquie.
Le gouvernement français s’est exprimé par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères Romain Nadal, rapporte Le Figaro. Il a rappelé que la France et la Turquie sont "liées par des valeurs communes qui fondent leurs relations". Ces valeurs communes se traduisent par l’adhésion des deux pays à la convention européenne des droits de l’Homme, a-t-il précisé lors d’un point de presse.
"Aussi, l’arrestation de plusieurs députés du parti HDP soulève une vive préoccupation", a encore dit Romain Nadal. Les élus du Parti démocratique des peuples (HDP) ont été placés en garde à vue, alors que les tensions ne retombent pas dans le sud-est de la Turquie. Tout cela intervient alors qu’Ankara est impliqué dans la bataille de Mossoul, et les Kurdes en sont les boucs émissaires.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, les deux coprésidents du HDP, Selahattin Demirtas et Figen Yüksekdag, qui sont également députés, ont été placés en garde à vue dans le cadre d’une enquête instruite par le parquet de Diyarbakir, dans le sud-est de la Turquie. Cette enquête porte sur des liens présumés avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
La police turque a également mené des perquisitions dans les locaux du HDP à Ankara. Des images diffusées par la télévision montrent des responsables du parti s’expliquant avec les forces de l’ordre, tandis que des véhicules de police bouclaient les alentours du bâtiment. Les Kurdes se disent harcelés.
Suite à ce coup de filet anti-kurde, les réseaux sociaux Twitter et Whatsapp ont été bloqués en Turquie. La plate-forme de surveillance TurkeyBlocks a indiqué sur son site avoir détecté des restrictions d’accès à plusieurs réseaux sociaux, dont Facebook, Twitter et YouTube dans la nuit de jeudi 3 novembre.
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