L’armée irakienne est entrée mardi 1er novembre dans la ville de Mossoul tenue par les combattants de Daesh pendant plus de deux ans. Des milliers d’habitants ont déjà pris la fuite. Ils témoignent de la vie sur place.
Les combattants de Daesh ont forcé les habitants de Mossoul à porter la barbe pendant plus de deux ans, raconte France Info. Certains ont tout de suite attrapé un rasoir pour retrouver un visage glabre dès l’entrée de l’armée irakienne, mardi 1er novembre. "Je suis redevenu un jeune homme", s’enthousiasme un homme de 41 ans.
Plus de 17 900 habitants de Mossoul ont fui leurs foyers depuis le début de la bataille, d’après l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). La ville est encore habitée par 1,5 million de personnes, selon l’ONU. Des habitants sous le joug des combattants de Daesh étaient retranchés dans une prison à ciel ouvert, à en croire les témoignages des réfugiés. "Il n’y avait pas de cigarettes, pas de portables, a raconté un homme. Ils nous ont privés de tout. La vie était terrible. Seulement se lever, prier, et c’est tout", résume-t-il.
"Même si c’est une tente, on est mieux que chez nous", explique un déplacé. Ils sont soulagés de ne plus entendre les avions, les bombardements et les obus. "Les enfants qui crient, qui ont peur et qui pleurent.. C’était insupportable. On était inquiets, on sentait la mort partout. Tout le monde était hystérique", détaille-t-il.
Dans Mossoul intramuros, les conditions de vie des habitants, déjà difficiles, ont empiré ces dernières semaines. Les prix de la nourriture et des biens de base ont dramatiquement augmenté. Au rationnement s’ajoute la crainte des bombardements, qui pousse certains à choisir le chemin de l’exil.
Selon l’ONU, les combattants de Daesh ont enlevé près de 8 000 familles, vraisemblablement pour les utiliser comme boucliers humains. Ils sentaient que la population de Mossoul est rentrée en rébellion. Ils ont déjà exécuté 250 personnes la semaine dernière.
Lire le reportage de France Info à Mossoul en entier.
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