Après le coup d’État manqué dans le pays, le président turc Recep Tayyip Erdogan a décidé d’instaurer l’état d’urgence pour 3 mois. Une mesure qu’il juge "nécessaire pour éradiquer rapidement tous les éléments impliqués dans la tentative de coup d’État".
Il y a moins d’une semaine, la Turquie a vécu une tentative de coup d’État manquée ayant ébranlé le régime du président turc Recep Tayyip Erdogan. Ce dernier a alors déclaré mercredi soir que l’état d’urgence sera instauré pour trois mois en Turquie. "Notre conseil des ministres a décidé de l’instauration de l’état d’urgence pour une durée de trois mois", a-t-il indiqué lors d’un discours au palais présidentiel. Cette déclaration fait suite à une très longue réunion du conseil de sécurité nationale et du gouvernement.
Pour défendre l’application de cette mesure, le président Erdogan a expliqué sur le récit du Point qu’elle était "nécessaire pour éradiquer rapidement tous les éléments de l’organisation terroriste impliquée dans la tentative de coup d’État". Le chef de l’État islamo-conservateur a notamment fait référence aux réseaux du prédicateur Fethullah Gülen, sa bête noire, qu’il accuse d’être l’auteur du putsch. Ce dernier, exilé aux États-Unis, a clairement démenti toute implication dans cette tentative de coup d’État ratée en Turquie qui a fait 312 morts selon un dernier bilan officiel.
Alors que son régime est vivement critiqué à l’étranger sur l’étendue des purges déclenchées après la tentative de putsch qui inquiète la population, le président Erdogan a décidé de ne faire "aucun compromis" sur la démocratie. "Nous n’avons jamais fait aucun compromis sur la démocratie, et nous n’en ferons jamais", a assuré le président turc lors de son discours à Ankara. Selon lui, l’état d’urgence ne s’oppose en aucun cas à la démocratie, la loi et les libertés, mais au contraire "c’est tout le contraire : (il) vise à protéger et renforcer ces valeurs ", a-t-il assuré.
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