Juste après le coup d’État manqué en Turquie, la purge a commencé dans l’administration et l’armée. Des milliers de fonctionnaires, dont de nombreux cadres, notamment du ministère de l’Intérieur, ont été licenciés.
C’est à l’agence de presse gouvernementale Anadolu que l’on doit l’information relayée par le site 20minutes.fr. Près de 9 000 fonctionnaires du ministère turc de l’Intérieur ont été renvoyés de leur fonction après le coup d’État avorté qui eut lieu vendredi dernier. La purge est donc en marche, le président turc Recep Tayyip Erdogan a évoqué hier soir un possible rétablissement de la peine de mort, officiellement abolie en 2004 dans le cadre de la candidature d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne, afin de lutter contre le "virus" factieux.
"En tant que gouvernement et en tant qu’État, nous connaissons et entendons cette demande qui est la vôtre. Nous ne pouvons pas ignorer votre demande", a répondu Recep Tayyip Erdogan à des sympathisants qui réclamaient l’exécution des putschistes. Il répondait à une foule qui scandait "Nous voulons la peine de mort", après des obsèques de victimes du coup d’État manqué qui eut lieu dans la partie asiatique d’Istanbul.
Dans les rangs de l’armée et de la justice turque, des dizaines de généraux, de juges et de procureurs ont été arrêtés hier lors de coups de filet dans toute la Turquie pour leur implication présumée dans le coup d’état manqué contre le président Recep Tayyip Erdogan. Dès samedi, le gouvernement avait déjà annoncé samedi l’arrestation de près de 3 000 soldats pour leur rôle présumé dans le coup d’État manqué qui fait au moins 265 morts à Ankara et Istanbul. Les partisans du président turc continuent à manifester leur soutien dans la rue.