Les frappes de la coalition internationale gênent considérablement la production de pétrole d’où Daesh tire une grande part de ses revenus. L’organisation terroriste compense le manque à gagner en augmentant les taxes.
Les taxes que Daesh impose dans les territoires qu’il contrôle toucheraient même les populations les plus pauvres, affirme le site 20minutes.fr qui se base sur une déclaration d’un haut responsable du Trésor américain. Les bombardements de la coalition internationale perturbent considération la production de pétrole dont l’organisation terroriste tire le plus gros de ses revenus.
Daniel Glaser, secrétaire américain adjoint en charge de la lutte contre le financement du terrorisme, soutient que Daesh peine à payer ses combattants à cause des bombardements de la coalition internationale. "Nous savons que nous les frappons là où ça fait mal", ajoute-t-il.
Daesh privé de plus de 100 millions de dollars de ressources
Grâce à la production de champs de pétrole, Daesh tirait 500 millions de dollars en 2015, soit la moitié de ses revenus totaux. Les bombardements de la coalition internationale ont commencé en août 2014 sous supervision américaine, et depuis, les revenus de l’organisation terroriste diminuent de jour en jour.
"Même si c’est difficile à quantifier, les frappes de la coalition internationale ont sans aucun doute limité la capacité de Daesh à produire et vendre du pétrole et à en retirer des bénéfices comme par le passé", a déclaré le responsable lors d’une audition devant une commission du Congrès. De récentes frappes aériennes ont également visé des réserves de caches d’argent liquide, "privant Daesh de plus de 100 millions de dollars de ressources", a-t-il ajouté.
Pour compenser le manque à gagner, Daesh, qui contrôle encore de vastes territoires en Syrie et en Irak, a commencé en février dernier à imposer des taxes sur les populations les plus pauvres, qui en étaient jusque-là exemptées, et a de plus recours à l’extorsion pour financer ses opérations, selon toujours Daniel Glaser.