Le ministère russe de la Défense a annoncé vendredi que la trêve instaurée pour deux jours à Alep, dans le nord de la Syrie, a été prolongée de 72 heures.
Une partie de la communauté internationale a accusé vendredi le régime syrien d’avoir tué 28 civils dans une frappe contre un camp de déplacés dans le nord-ouest du pays, mais Moscou et Damas ont rejeté la faute sur les rebelles et les djihadistes.
A Alep, la grande ville du nord, une trêve de 48 heures mise en place sous pression des Américains et des Russes, parrains respectivement des rebelles et du régime, était toujours respectée vendredi soir. Elle doit se poursuivre pour trois jours selon les informations relayées par ministère russe de la Défense. A l’initiative de la partie russe, "le régime de silence (des armes, ndlr) dans la province de Lattaquié (dans le nord-ouest de la Syrie, ndlr) et dans la ville d’Alep a été prolongé de 72 heures à partir du 7 mai à 00h01 heure locale", indique un communiqué.
Les Etats-Unis ont fait état de la prolongation de la trêve à Alep peu après son annonce par Moscou. "La cessation des hostilités a réduit la violence à Alep, et les Etats-Unis sont engagés à maintenir cette trêve aussi longtemps que possible", a déclaré le porte-parole du département d’Etat, John Kirby. "Nous saluons cette récente prolongation, mais notre objectif est
d’arriver au point où nous n’aurons plus à compter les heures et où la
cessation des hostilités sera pleinement respectée à travers la Syrie", a
ajouté le porte-parole américain.
La trêve prévue initialement pour deux jours, et qui a été respectée, avait été décidée après des combats qui avaient fait près de 300 morts depuis le 22 avril à Alep, deuxième ville de Syrie, où des quartiers sont tenus par des groupes rebelles et d’autres par les forces gouvernementales.
Depuis son déclenchement en mars 2011, la guerre en Syrie a fait plus de 270 000 morts et a poussé à la fuite des millions de personnes, provoquant un désastre humanitaire qui a atteint l’Europe (cf : la crise des migrants).