Europe 1 a recueilli en exclusivité le témoignage d’un père de famille qui vit un calvaire depuis l’enlèvement de ses enfants par des membres de la famille. En Syrie, ces derniers sont retenus captifs mais ont réussi à communiquer avec leur père : "Papa, on a peur, on veut rentrer"…
Le régime de cessez-le-feu a été établi en Syrie en février mais a été à plus reprises enfreint. Les combats continuent donc en Syrie. L’armée de Bachar al-Assad s’acharne à attaquer les rebelles en faisant de nombreuses victimes civiles. Autre désastre provoqué par cette crise : des enfants kidnappés et emmenés dans des régions contrôlées par l’Etat islamique. Ces enfants sont retenus captifs par leur propre famille sous la houlette de Daesh. Europe 1 a rencontré un père qui s’exprime pour la première fois.
Père et enfants en détresses
Julien, prénom d’emprunt, n’a pas vue ses enfants depuis presque un an. Ces derniers ont été enlevés par un membre de sa famille. Aujourd’hui, ce père de famille veut briser le silence. S’il a décidé de témoigner c’est qu’il a reçu un appel à l’aide d’un de ses fils sous forme de message audio. "Papa, on veut rentrer, on en a marre. Il y a tout le temps des bombardements, ça fait peur un peu. Quand tu entends la bombe tomber, t’entends un gros boom, ça fait trop peur, on veut rentrer", dit l’enfant effrayé. Depuis qu’il a reçu ce message, Julien ne dort plus. A son tour, il lance un appel et s’en remet aux autorités françaises pour l’aider à ramener ses enfants en territoire sécurisé. "Ils prennent beaucoup de risques. Leurs téléphones et leurs connexions sont surveillés", explique Julien. "Si je ne trouve pas une solution, ils vont continuer à se connecter et à me demander au secours. Je suis impuissant devant cette situation-là", poursuit-il. "On le vit mal, très mal, donc j’en appelle à l’Etat pour qu’il m’aide à faire rentrer mes enfants comme les autres otages", conclut-il.
Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, 85 mineurs sont actuellement sous la coupe de l’organisation terroriste. Une vingtaine d’entre eux combattent pour le groupe, les autres seraient retenus contre leur gré par Daesh.
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