Le Japon fait face actuellement à un important défi logistique après le séisme qui a coûté la vie à 44 personnes. Les sauveteurs sont toujours très occupés à rechercher les disparus.
Le Japon est habitué aux catastrophes naturelles comme les séismes, rappelle L’Express qui note également que l’archipel fait face à un défi logistique de taille depuis le séisme du 11 mars 2011 qui était sans commune mesure, car suivi d’un tsunami à l’origine du grave accident nucléaire de Fukushima. Près de 100 000 personnes ont passé une nouvelle nuit dans des abris précaires comme des voitures ou des logements provisoires.
Plus de 25 000 soldats, pompiers, médecins et secouristes volontaires sont mobilisés dans la région touchée par le séisme où des dizaines de villages avec des maisons traditionnelles en bois se sont effondrées ou ont été emportées par des coulées de boue ou de roche. Près d’un millier d’habitations ont été totalement détruites et près de 3 000 en partie, ainsi qu’une soixantaine de bâtiments publics.
"Beaucoup de gens vivent actuellement des jours d’angoisse dans des centres d’hébergement. Nous allons continuer à apporter de l’aide en étant proches des personnes affectées", a déclaré hier le Premier ministre japonais Shinzo Abe. L’armée japonaise a distribué dans la journée des boules de riz aux habitants déplacés. L’armée américaine, qui dispose de près de 50 000 hommes au Japon, a aussi contribué aux efforts de sauvetage, notamment à l’aide de ses avions.
Les lieux qui ne sont pas enregistrés comme refuges officiels, comme un parking sur lequel vivent temporairement 10 000 personnes, ne sont cependant pas desservis. Takeshi Hasuda, médecin à l’hôpital Jikei de Kumamoto, avait déploré sur Facebook un manque d’eau et de nourriture pour ses 84 patients. Des volontaires ont répondu à l’appel, tout comme les militaires, qui ont acheminé plusieurs tonnes d’eau.
Situé à la jonction de quatre plaques tectoniques, le Japon subit chaque année plus de 20% des séismes les plus forts recensés sur la planète. Les Japonais sont encore plus sensibles aux risques depuis la catastrophe de mars 2011, qui avait fait quelque 18 500 morts.