Des militants sud-coréens ont annoncé aujourd’hui leur projet d’envoyer dix millions de tracts de propagande de l’autre côté de la frontière. L’initiative risque de raviver les tensions entre Pyongyang et Séoul.
Les tracts que des militants sud-coréens veulent envoyer en Corée du Nord sont critiques par rapport au régime de Pyongyang, rapporte Le Figaro. De nombreux citoyens du Sud, qui sont des transfuges ayant quitté le Nord, ont exprimé leur intention de rallier le mouvement initié par des activistes. Les tracts vont être acheminés au moyen de ballons gonflés à l’hélium.
La Corée du Nord, qui n’a pourtant pas caché son irritation, avait également eu recours à cette méthode par le passé. En octobre 2014, des gardes-frontières nord-coréens avaient tiré sur des ballons sud-coréens, ce qui avait provoqué des échanges de coups de feu de part et d’autre de la frontière.
Selon Park Sang-Hak, un des activistes impliqués dans cette initiative, les largages de tracts sont prévus pour le 26 mars dans le parc d’Imjingak, près de la frontière entre les deux Corées, pour commémorer l’anniversaire du torpillage de la corvette sud-coréenne Cheonan en 2010, qui avait causé la mort de 46 marins sud-coréens.
"Nous enverrons 10 millions de tracts de propagande critiquant les graves violations des droits de l’Homme de Kim Jong-Un", a indiqué Park Sang-Hak dans un communiqué. Le gouvernement de sud-coréen a déclaré que ces activistes avaient le droit d’envoyer ces tracts, mais il est arrivé par le passée que la police sud-coréenne intervienne pour éviter les tensions.
Justement, le climat est actuellement particulièrement délétère entre la Corée du Nord et la Corée du Sud. Le dictateur nord-coréen Kim Jong-Un a menacé de procéder à de nouveaux essais nucléaires et à des tirs de missiles balistiques, tandis que la Corée du Sud mène des manœuvres militaires conjointes avec les Etats-Unis.
Le ministère sud-coréen de l’Unification a indiqué que les risques devraient être évalués dans le contexte de tension actuel. En effet, les largages de tracts de ce samedi pourraient mettre en danger la population riveraine de la frontière.