Le Premier ministre islamoconservateur turc Ahmet Davutoglu a été très direct ce matin à propos des frappes russes en Syrie. Un raid russe a fait plus de 50 morts hier.
La situation se complique chaque jour un peu plus en Syrie et dans la région, observe France Tv. Alors que des frappes "vraisemblablement russes" ont visé un hôpital et des civils, la guerre contre Daesh, qui est la raison de l’engagement de la coalition internationale, se retrouve en retrait.
Les Nations Unies affirment que des tirs de missiles ont tué près de cinquante civils, dont des enfants, et fait de nombreux blessés dans cinq établissements médicaux et deux écoles à Alep et Idlib, dans le nord de la Syrie, hier. Ban Ki-Moon, le secrétaire général de l’ONU, a qualifié ces attaques comme "des violations flagrantes du droit international".
Et ce matin, la Russie et la Turquie se sont engagées dans une escalade verbale. Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a accusé la Russie de se comporter "comme une organisation terroriste" en Syrie où elle mène, au même titre que les djihadistes de Daesh des "attaques barbares contre la population civile". Si elle la Russie continue, "nous lui opposerons une riposte extrêmement résolue", a-t-il averti.
L’escalade verbale entre la Turquie et la Russie est suivie avec inquiétude par les États-Unis, la France et le Royaume-Uni, qui semblent impuissants à peser sur le cours des évènements. Elle intervient alors qu’Ankara a mené des frappes contre des positions kurdes près de la frontière syro-turque dans la province d’Alep pour le troisième jour consécutif.