Kensuke Miyazaki, 35 ans, député du troisième district de Tokyo, avait fait récemment parler de lui en devenant le premier élu à demander son congé de paternité pour s’occuper de son futur fils et "faire changer notre société". Mais ce père exemplaire n’a pas su résister à la tentation. Vendredi, il a annoncé sa démission pour adultère.
Le jeune parlementaire, Kensuke Miyazaki, est une étoile montante du Parti libéral-démocrate du premier ministre japonais Shinzo Abe. Il avait récemment annoncé vouloir prendre un congé de paternité pour, selon lui, s’occuper de son futur fils et "faire changer notre société dans laquelle est insuffisamment développé le rôle de l’homme dans l’éducation de l’enfant, qui reste la seule responsabilité de la femme".
Une image de père exemplaire qui vient d’être écornée par un tabloïd japonais, Shukan Bunshun. Ce dernier a dévoilé l’affaire mercredi : Kensuke Miyazaki avait été photographié après avoir passé la nuit avec une mannequin de maillots et de bain et "habilleuse professionnelle de kimono". Sa femme Megumi Kaneko, également députée du Parti libéral-démocrate, devait accoucher de leur premier enfant quelques jours après, le 5 février.
Ce vendredi, lors d’une conférence de presse, le parlementaire a admis son adultère et a d’emblée annoncé sa démission. "Après avoir rencontré la personne dont il est question dans la presse (ndlr Mayu Miyazawa) pour la première fois en janvier, j’ai reçu d’elle un message par un réseau social et nous avons commencé à communiquer", a confié Kensuke Miyazaki, qui s’est longuement prosterné devant les caméras. Un exercice imposé au Japon dès lors qu’on est mis en cause dans une affaire.
"J’ai fait quelque chose de très cruel à ma femme, qui venait d’avoir un bébé. J’ai beaucoup de remords. Je veux leur présenter mes excuses et me faire pardonner de cet acte pendant toute ma vie", a-t-il annoncé devant les caméras. "J’ai culpabilisé en voyant le visage de mon fils. J’ai discuté avec ma femme en lui disant que je voulais poursuivre ma vie avec elle".
"Mon acte imprudent est en contradiction avec ce pour quoi je me suis battu", a reconnu Kensuke Miyazaki. "Je pense que le congé de paternité est une chose absolument nécessaire", a-t-il toutefois insisté.
Officiellement, les hommes japonais ont droit de prendre jusqu’à un an de congé de paternité avec 60% de leur salaire versé par les assurances de leur entreprise. Les femmes ont droit aux mêmes avantages, avec six semaines de congés payés avant l’accouchement.
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— DSE Dunn (@DSEDunn) January 7, 2016