Najib Razak, l’ancien chef du gouvernement de la Malaisie a été suspecté de détournement de fonds publics et de corruption. Une énorme somme est enregistrée dans son compte personnel, ce qui a suscité une enquête judiciaire. La réplique du Premier ministre face à cette accusation a provoqué des vagues.
Un vrai scandale financier, cette affaire a été suivie de près par les Malaisiens. Déjà que l’ex Premier ministre n’a pas vraiment de succès auprès de l’opposition, il est également renié par les membres de son parti politique. Ce dédain quasi généralisé exprimé contre Najib Razak est surtout dû à la révélation d’un versement d’une somme importante de provenance douteuse dans son compte bancaire en 2013. Cette période coïncide exactement au moment où la société publique 1MDB (1Malaysia Development Berhad) est tombée dans une décadente histoire de corruption.
L’opposition a toujours soupçonné que l’ancien Premier ministre a pioché dans le compte public pour s’enrichir, notamment dans les comptes du 1MDB. Elle avance un chiffre de près d’un milliard d’euros extorqué par le politicien. Ce dernier a constamment nié ces accusations jusqu’au bout. La découverte de la somme dans son compte n’a fait que raviver le soupçon de tous. Et pour justifier l’existence des 627 millions d’euros de son compte personnel, l’ancien chef du gouvernement de la Malaisie a fait appel à la justice et à l’Agence malaisienne de lutte contre la corruption.
Un dossier a donc été monté et analysé par les autorités compétentes sous l’œil de Mohammed Apandi Ali, procureur général. À l’issu des enquêtes, ce procureur a déclaré que l’argent en question est un "don personnel de la famille royale saoudienne". L’affaire est donc close aux yeux de la justice. Le procureur Mohammed Apandi Ali est très satisfait de cette conclusion. "Je suis satisfait de voir qu’il n’y a aucune preuve montrant que le don était une forme de gratification accordée de manière corrompue, ou toute chose liée à sa qualité de Premier ministre" a-t-il déclaré.
Pour rappel, juste après la connaissance de l’existence de l’important versement de 2013, Muhyiddin Yassin, l’ancien vice-premier ministre de Malaisie de l’époque a demandé à ce que l’affaire soit éclaircie. Malheureusement, il a été démis de sa fonction par Najib Razak pour des raisons encore inconnues quelques jours seulement après sa demande. En même temps, le procureur de l’époque, Abdul Gani Patail, a été lui aussi remplacé après avoir ouvert une enquête sur l’affaire. Le procureur qui l’a succédé n’est autre que Mohammed Apandi Ali.