Daesh perd du terrain depuis un an, contrairement aux Kurdes syriens qui ont quasiment triplé le territoire.
Mi-décembre, les Kurdes syriens contrôlaient 15 800 km², ce qui représente 186% de leur zone il y a un an, note le site 20minutes.fr. Mois après mois, le territoire de Daesh se rétrécit, perdant 14% de moins qu’en 2014. L’organisation terroriste ne contrôle donc plus que 78 000 km².
L’information est tirée de médias sociaux et de sources présentes en Syrie et en Irak.
Daesh a notamment perdu la zone frontalière nord entre la Syrie et la Turquie, dans la région de Tal Ayab, l’un des principaux passages entre les deux pays. Columb Strack, spécialise du Moyen-Orient, affirme que ces pertes, ainsi que les frappes de la coalition, ont déjà un impact financier sur le groupe terroriste.
Le spécialiste ajoute que d’autres grandes pertes ont eu lieu en Irak avec la ville de Tikrit. Daesh a également perdu le contrôle de la raffinerie de Baïji qui a été âprement disputé et un tronçon de l’autoroute principal entre Raqqa et Mossoul, compliquant le transfert de biens et de combattants entre les deux villes les plus importantes contrôlées par l’organisation terroriste.
Mais si Daesh a perdu des territoires, il en a gagné d’autres. Leurs prises les plus significatives en 2015 ont été leur avancée dans l’ouest de la Syrie, via Palmyre et la prise du centre-ville de Ramadi. Ces deux conquêtes ont eu lieu lors d’offensives presque simultanées au mois de mai, mais sont intervenues au détriment du nord de la Syrie qui a été conquis par les Kurdes.
À Tal Abyad, Daesh était tellement affaibli que les le nombre de combattants a dû être renforcé des unités de la police religieuse de Raqqa. L’organisation est visiblement débordée. Cela montre aussi "que les territoires kurdes sont de moindre importance par rapport au fait d’expulser les forces gouvernementales syriennes et irakiennes des terres traditionnelles sunnites", analyse Columb Strack.