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Un individu qui vient de sortir de l’hôpital psychiatrique a poignardé à mort 5 enfants en Thaïlande. Le débat a été lancé sur la question de la prise en charge de la maladie mentale dans ce pays où les soins psychiatriques demeurent embryonnaires.
"Il a été traité ici pendant deux semaines avant de rentrer chez lui car il se sentait mieux", a déclaré à l’AFP Paritat Silpakit, le directeur de l’hôpital public Suanprung de Chiang Mai, dans le nord de la Thaïlande. Ce médecin n’a donné aucun détail sur la maladie psychiatrique de l’homme.
Ses victimes sont cinq petits garçons, âgés de cinq mois à huit ans, dans le village de Chai Prakarn, dans la province de Chiang Mai (nord de la Thaïlande). Des photos des cinq victimes ont été largement diffusées sur les réseaux sociaux. Une femme enceinte qui a essayé de l’arrêter a dû être hospitalisée ; elle a été grièvement blessée.
Ce drame relance la question des soins psychiatriques en Thaïlande. Ce pays est pourtant pourvu d’un système de santé public développé. Au niveau des soins psychiatriques toutefois une tradition se répand. Les aliénés y sont encore assimilés à des possédés, sous l’emprise d’esprits malins, notamment dans les campagnes. "La prise irrégulière des médicaments et la distance pour se rendre à l’hôpital restent un défi", a expliqué à l’AFP Panpimol Wipulakorn, responsable du département de santé mentale du ministère de la Santé pour expliquer l’état de cette timide prise en charge des malades mentaux.
