SIPA
La tragique bousculade qui a eu lieu lors du pèlerinage de La Mecque et qui a causé plus de 700 morts continue de marquer les esprits. L’Iran, qui a perdu plus de 130 de ses compatriotes, pointe du doigt le laxisme du gouvernement saoudien. Celui-ci estime cependant que ce sont les pèlerins qui n’ont pas respecté les consignes.
Colère des Iraniens
Ce vendredi 25 septembre, le pèlerinage annuel de La Mecque s’est poursuivi malgré la bousculade qui a causé 717 morts et 863 blessés durant la journée d’hier. La foule était moins compacte mais les prières se faisaient ferventes pour les deux millions de fidèles, dont 1,4 million venus de l’étranger. Entre douleur et culte au hajj, l’un des cinq piliers de l’islam, l’Iran a lancé une manifestation anti-saoudienne. Avec la mort de 131 pèlerins iraniens dans cette dramatique bousculade, des fidèles ont manifesté en taxant le Riyad de " régime malveillant et incompétent". D’après le communiqué du Conseil de coordination de la propagande islamique, le rassemblement a eu lieu après la prière du vendredi à Téhéran.
Les pèlerins accusent la mauvaise organisation du gouvernement
Les fidèles ont surtout pointé du doigt la mauvaise organisation du pèlerinage par l’Arabie Saoudite. Certains hésitent même l’idée de poursuivre le hajj, redoutant une seconde bousculade mortelle. "L’Arabie saoudite dépense beaucoup d’argent sur le hajj mais l’organisation est défaillante. Ils (les organisateurs) pourraient réserver une route aux fidèles qui partent et une autre à ceux qui rentrent" du rituel de lapidation, a déclaré Ahmed, un des pèlerins.
De son côté, le ministère saoudien de la santé a estimé que cette bousculade mortelle du jeudi 24 septembre était dûe à une absence de respect des consignes de sécurité dispensées par les autorités. Une enquête est cependant ouverte ce vendredi 25 septembre à Mina afin de déterminer les vraies causes de cet incident.
Voir plus sur cette bousculade tragique à La Mecque.
