Brûlée vive dans sa maison avec toute sa famille il y a un mois, la mère du petit Ali Dawabcheh a succombé à son tour à ses blessures. L’incendie mortel a été perpétré par des extrémistes juifs.
Riham Dawabcheh, la mère du bébé palestinien brûlé vif il y a un mois dans l’incendie de leur maison par des extrémistes juifs, a succombé dans la nuit de dimanche à lundi à ses blessures. Retrouvée le 31 juillet dernier dans un état "très grave", elle avait des brûlures au troisième degré sur 90% du corps. Les médecins avaient déjà affirmé que sa vie était en danger. Son décès a été annoncé conjointement par sa famille et l’hôpital israélien où elle était soignée. "Riham Dawabcheh est décédée dans la nuit", a indiqué une porte-parole de l’hôpital Tel Hashomer de Tel-Aviv.
Un membre de la famille des trois victimes a confirmé depuis Douma avoir été informé de la mort de Riham Dawabcheh. Selon lui, les funérailles pourraient se tenir dans la journée de lundi 7 septembre à Douma. Les israéliens devraient remettre le corps de Riham Dawabcheh aux autorités palestiniennes à un check-point à l’entrée de la Cisjordanie occupée et il sera ensuite rapatrié à Douma. Ahmed, quatre ans, l’autre enfant de la famille Dawabcheh, est quant à lui, toujours hospitalisé.
Ce décès, risque de relancer les tensions dans les Territoires palestiniens. La mort d’Ali avait déjà provoqué plusieurs jours d’affrontements entre palestiniens, soldats et colons israéliens à travers la Cisjordanie occupée. Et le décès du père brûlé vif également, huit jours après, était survenu au lendemain de la journée traditionnelle de mobilisation dans les Territoires palestiniens.
Rappel des faits
Le 31 juillet dernier, leur petite habitation dans le village de Douma, entouré de colonies israéliennes dans le nord de la Cisjordanie occupée, a été réduite en quelques instants à un tas de cendres. Les murs noircis ont été recouverts des mots "Vengeance" et "Prix à payer", la signature habituelle des colons et activistes de l’extrême droite israélienne. Dix activistes de droite soupçonnés d’être impliqués dans des "attaques terroristes", dont l’incendie de Douma, ont été assignés à résidence, tandis que trois autres extrémistes ont été placés en détention administrative.