Depuis 2010, les habitants de Kalachi, un petit village situé au nord du Kazakhstan, sont touchés par une "épidémie du sommeil" inexpliquée mais qui vient d’être élucidée.
Pertes de connaissance, endormissements soudains... Depuis cinq ans et jusqu’à récemment, les habitants de Kalachi (Kazakhstan) étaient touchés par une surprenante épidémie de sommeil. Mais il semble que des experts ont finalement résolu l’énigme au début du mois de juillet. En réalité, ces étranges pertes de conscience sont dues à la haute concentration d’hydrocarbone et de monoxyde de carbone venant de l’ancienne mine d’uranium qui ne cesse de progresser dans les plaines de la petite bourgade.
Début juillet le Premier ministre Berdybek Saparbayev a rappelé lors d’une conférence de presse que malgré la fermeture de la mine d’uranium, le site a encore des répercussions négatives sur l’atmosphère dégageant ainsi des molécules néfastes pour la santé des habitants de la région. Des examens médicaux ont été effectués sur tous les habitants. Les laboratoires ont révélé que la cause principale de la maladie de Kalachi est le monoxyde de carbone. "Lorsque le monoxyde de carbone et les niveaux d’hydrocarbures augmentent, les niveaux d’oxygène chutent dans le village", a expliqué le Premier ministre. Ce manque d’oxygène expliquerait les brusques pertes de conscience et leurs effets secondaires.
Un phénomène inexpliqué
La maladie inconnue touchait les vieux comme les jeunes, et même les animaux. Tous se réveillaient, parfois après avoir dormi plusieurs jours, avec des pertes de mémoire, des maux de tête, en état de faiblesse et restaient somnolents. Au départ, les médecins mettaient cela sur le compte d’une vodka de contrefaçon. Mais l’épidémie a continué à s’étendre et le diagnostic a été modifié. Certains pensaient alors que les villageois étaient victimes d’une psychose de masse. C’était arrivé en 2002 aux Etats-Unis après les attaques du 11 septembre. Les enfants craignaient que cela recommence.
Selon le Siberian Times, depuis que la source du problème a été identifiée, 68 des 223 familles ont été relogées. L’évacuation totale du village devra se faire d’ici à la fin de l’année.
Residents of Kazakh ‘Village of the Damned’ reveal new symptoms http://t.co/LAeKlEb6xT pic.twitter.com/zkXGhuSNjd
— Republic Buzz (@republicbuzz) 30 Avril 2015