Un mois après la canicule de l’Inde qui a fait près de 2000 morts, le sud de Pakistan, est également frappé par une vague de chaleur étouffante qui a causé le décès de plus de 450 personnes.
A Karachi, une ville d’environ 20 millions d’habitants, l’on enregistre une température allant jusqu’à 45°C. Un mois après la canicule meurtrière de l’Inde, la vague de chaleur étouffante a fait plus de 450 morts en seulement trois jours au Pakistan, selon le bilan annoncé par les autorités locales ce mardi 23 juin. Les causes de ces décès sont "les fortes chaleurs", confirme Sabri Memon, un haut responsable gouvernemental de la province pakistanaise Sind, dont karachi est la capitale.
La plupart des décès enregistrés ont eu lieu à Karachi. Selon notre source, le nombre des morts a pratiquement doublé par rapport à la veille. Les multiples pannes d’électricité dans le pays sont des circonstances aggravantes la canicule qui frappe le Sud de Pakistan, car elles rendent difficile l’adduction d’eau.
En seulement trois jours, l’hôpital Jinnah, le plus grand de la ville, a reçu environ 3 000 personnes victimes de malaises dus à la chaleur. "Plus de 200 d’entre elles ont trouvé la mort sur place ", indique l’un de ses médecins, le docteur Sami Jamali. Edhi, la plus grande organisation caritative du Pakistan, a de son côté révélé que les deux morgues de Karachi enregistrait "plus de 400 dépouilles de victimes de canicule ces trois derniers jours".
Face à ce drame national, l’armée est appelée à l’aide. Ahmed Kamal, porte-parole de l’Autorité nationale de gestion des sinistres (NDMA), a confirmé que le gouvernement avait demandé l’aide de l’arme et de la force paramilitaire des Rangers pour soigner les victimes. Le gouvernement de Sind, pour sa part, a imposé l’état d’urgence dans tous les hôpitaux, rappelant les médecins en vacances et augmentant les stocks de médicaments.