En Syrie, les protagonistes continuent de faire payer à la population le lourd tribut de la guerre.
Damas ne prend pas de répit dans sa quête de faire capituler les rebelles qui s’opposent à lui. L’aviation syrienne a bombardé dimanche une école à Alep, dans le nord du pays, tuant 9 civils dont cinq enfants (Le Figaro). Le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane affirme que ce bilan pourrait s’alourdir puisque la frappe a occasionné plusieurs blessés graves. Il a témoigné que "L’aviation militaire a bombardé une école dans l’est de la ville d’Alep, tuant cinq enfants, trois maîtresses d’école et un homme".
Alep, ancienne ville stratégique de l’économie syrienne, a été durement touchée par les combats ce week-end. Dans le quartier de Cheikh Khodr, un autre enfant a été signalé mort conséquemment au raid de l’armée de Bachar al Assad. Samedi, 35 personnes ont succombé à des bombardements de l’aviation de Damas et des pilonnages à l’obus des rebelles. La population est prise en étau entre les deux camps.
En effet, la moitié ouest de la ville est tenue par les forces du régime. Les avions de ces dernières lâchent chaque jour des barils d’explosifs chez les rebelles, qui occupent la partie est d’Alep. A leur tour ces opposants aux régimes pilonnent à l’obus la zone occupée par l’armée de Damas.
Depuis des mois, le même scénario se déroule au quotidien, sans qu’aucun des deux camps ne parviennent à conquérir entièrement la ville. Les civils payent le prix fort. Depuis le début du conflit, 215.000 Syriens sont morts (OSDH).