Le gouvernement japonais a trouvé une nouvelle mesure pour empêcher ses ressortissants de se rendre en Syrie. Pour ce faire, il confisque leur passeport.
Mesure prise par prudence
Le Japon a confirmé lundi qu’il a confisqué le passeport d’un journaliste nippon souhaitant se rendre en Syrie. Les autorités veulent ainsi protéger les japonais des risques de prise d’otage comme ce qui est arrivé aux deux japonais décapités par le groupe Etat Islamique, ces 2 dernières semaines.
Pour défendre cette mesure, le porte-parole de l’exécutif, Yoshihide Suga, avait déclaré lors d’un point de presse que le Japon doit "respecter la liberté des citoyens, et c’est le premier devoir de l’Etat, mais il a aussi pour rôle essentiel de garantir leur sécurité." Et d’ajouter que leurs actions étaient guidées par la prudence.
La confiscation autorisée par la loi
Cette mesure adoptée par le gouvernement a été prise en vertu d’une loi qui permettrait aux autorités de retenir le passeport d’une personne pour éviter un projet de voyage mettant sa vie ou ses biens en danger.
Ce photographe indépendant, Yuichi Sugimoto âgé de 58 ans avait toutefois annoncé aux autorités qu’il ne comptait pas se rendre dans les territoires djihadistes. Malheureusement, un responsable du service des passeports du ministère des Affaires étrangères serait venu à son domicile, l’obligeant à lui remettre son passeport. L’homme en est indigné mais n’abandonne pas l’idée de se rendre en Syrie.