Nasser Joudeh, le chef de la diplomatie jordanienne a assuré que les frappes menées contre l’organisation jeudi n’étaient que le début de la "vengeance" de son pays.
La Jordanie a assuré aujourd’hui que les frappes contre le groupe État islamique n’étaient que le début de sa "vengeance" pour l’exécution de son pilote, promettant d’"éradiquer" l’organisation terroriste, rapporte Le Point. "La Jordanie pourchassera avec toutes ses forces l’organisation Etat islamique, n’importe où", a-t-il fulminé à la chaîne de télévision américaine CNN.
Nasser Joudeh a également dit que tout membre du groupe Etat islamique est une cible pour la Jordanie. "Nous sommes en première ligne, c’est notre bataille", a ajouté le ministre dont le pays participe aux frappes en Syrie contre le groupe Etat islamique dans le cadre de la coalition internationale dirigée par les États-Unis.
Le ministre a soutenu que son pays avait tenté de sauver le pilote Maaz al-Kassasbeh, capturé en décembre par le groupe Etat islamique en Syrie après le crash de son avion, mais sans fournir d’autres détails.
L’armée jordanienne a annoncé que des dizaines d’avions de chasse avaient mené jeudi des frappes contre des bastions Du groupe Etat islamique dans le cadre de l’opération "Martyr Maaz", du nom du pilote jordanien.
"Toutes les cibles ont été détruites. Des camps d’entraînement et des dépôts d’armes et de munitions ont été touchés". L’armée n’a pas précisé le lieu des frappes, mais elles ont habituellement lieu en Syrie voisine, pays en guerre depuis près de quatre ans.
Alors qu’on lui demandait si la Jordanie était disposée à lancer une opération terrestre contre l’EI, Nasser Joudeh est resté évasif : "Il faut tenir compte de plusieurs facteurs, les opérations militaires en cours, garantir la sécurité dans la région en plus d’objectifs sur le long terme incluant la lutte contre l’idéologie de ce groupe", a-t-il dit.
Des manifestations de solidarité avec la famille du pilote ont eu lieu aujourd’hui à travers la Jordanie après la prière hebdomadaire. Mardi, le groupe Etat islamique, responsable de terribles exactions dans les régions qu’il contrôle en Syrie et en Irak, a franchi un nouveau palier dans l’horreur en mettant en ligne une vidéo montrant le pilote enfermé dans une cage en métal, puis brûlé vif à l’essence.