En chine pour une visite officielle, Manuel Valls ressent un "climat très positif" entre la France et la Chine. Le premier ministre évoque également un "dialogue équilibré".
Accueilli avec honneur dans le Palais du peuple (Parlement chinois), place Tien-An-Men, Manuel Valls a débuté jeudi une visite officielle en Chine avec un programme chargé pour trois jours. Dans un entretien accordé aux journalistes français, le premier ministre est revenu sur sa première journée à Pékin. Il confiait notamment qu’il ressentait "un climat très positif" avant d’évoquer un "dialogue équilibré" entre la France et la Chine. Le premier ministre a dit mots pour mots : "il n’y a pas de langue de bois" avec le premier ministre chinois Li Keqiang.
Les deux chefs de gouvernement se sont entretenus longuement, jeudi soir. Un entretien durant lequel Manuel Valls a pu converser avec un homme "sympathique" et "chaleureux". Selon Valls, Li Keqiang "souhaite construire une relation". Au cours de leur discussion, les deux premiers ministres ont passé en revue plusieurs sujets d’actualités : terrorisme, droits de l’homme, déséquilibre des échanges commerciaux entre les deux pays, situation de la Grèce et de la zone euro.
Un dossier plus essentiel à leurs yeux a particulièrement été au centre des discussions : l’investissement conjoint dans des pays tiers - en Asie et en Afrique. Manuel Valls évoque ainsi des projets liés à l’énergie et aux transports : "La Chine a les financements, la France a les technologies", résume le premier ministre français. Concernant les enjeux climatiques, il est en revanche beaucoup plus réservé. "On sait que le chemin va être long", confie-t-il faisant référence aux signatures des contrats. Pour rappel, seulement onze accords et lettres d’intention ont été signés jeudi après-midi à Pékin, au lieu de la quinzaine prévue la semaine dernière à Matignon.
A la fin de la rencontre avec les journalistes français à l’ambassade de France, Manuel Valls a souligné que ce déplacement est l’un des plus importants de ce quinquennat. "Tous les déplacements sont importants mais là, c’est quand même la Chine et il faut être concentré sur l’essentiel", a-t-il estimé.