Dimanche, quatre militants islamistes ont été pendus au Pakistan. C’est la conséquence de la levée du moratoire sur les exécutions de civils décidée après le carnage de l’école de Peshawar, le 16 décembre.
Deux autres exécutions se sont tenues dans les mêmes conditions, vendredi, rapporte Le Monde. D’autres islamistes devraient être exécutés dans les jours à venir, dont certains à Lahore, le fief du premier ministre Nawaz Sharif. "Le ministère de l’intérieur a finalisé la liste des 500 condamnés qui ont épuisé tous les recours possibles. Leurs demandes de grâce ont été refusées par le président et ils seront exécutés dans les prochaines semaines", ont indiqué plusieurs responsables du ministère pakistanais de l’intérieur.
Des communiqués annonçant des attaques prochaines en représailles ont été diffusés par les talibans. Les mesures de sécurité ont été renforcées autour des centres de détention. Selon les organisations de défense des droits de l’homme, environ 8 000 prisonniers sont en attente d’exécution au Pakistan, dont quelque 500 pour des faits de terrorisme.
La branche d’Al-Qaida en Asie du Sud a condamné le massacre de 149 personnes, majoritairement des écoliers, par des talibans à Peshawar. « Nous avons le cœur brisé » après cette tragédie, a déclaré Oussama Mehmood, porte-parole de la branche d’Al-Qaida en Asie du Sud, dans un communiqué.
"Il ne fait aucun doute que la liste des crimes et atrocités commis par l’armée pakistanaise a dépassé les limites, mais cela ne signifie pas que nous devrions nous venger de musulmans oppressés. Les fusils que nous avons pris contre l’ennemi d’Allah, l’Amérique, et son armée esclave ne devraient pas viser les enfants, les femmes, ni notre peuple musulman" a-t-il dit.