Les amours du couple présidentiel chinois font le tour du web à travers cette chanson intitulée "Oncle Xi aime Maman Peng".
Composée par deux musiciens natifs du centre du pays, la chanson « Oncle Xi aime Maman Peng », traduite en vidéo, raconte en images les amours du président chinois Xi Jinping et de la Première dame Peng Liyuan. Avec plus de 125 millions de vues sur les sites chinois équivalents de YouTube, la vidéo a provoqué un buzz inédit en Chine. Pour ne pas passer dans la liste des censures, elle a été jugée suffisamment respectueuse. Les déplacements officiels du numéro un chinois et de sa femme défilent dans la vidéo notamment le passage du couple sur la passerelle d’un avion ou sous un parapluie.
Peng Liyuan figurait déjà parmi les rangs de célébrité en Chine en étant une cantatrice et ancienne officier de l’Armée populaire de libération. "Après avoir regardé de nombreuses photographies du couple, nous avons pensé que leur histoire pourrait inspirer une jolie chanson romantique", a expliqué l’un des compositeurs de la musique, Yu Runze, sur le récit de Libération de ce jeudi. Et la chanson disait "Oncle Xi aime Maman Peng, leur amour est légendaire" et aussi "famille heureuse, pays prospère, bonheur céleste".
Il est évident que la vidéo est passée par le crible de la censure qui l’a jugée digne et dont le contenu ne risque pas de dénigrer l’image du Parti communiste chinois. La chanson rappelle le culte de la personnalité que l’on voyait à l’époque de Mao. Pendant ce temps, les Chinois devaient entonner des "chants rouges" à la gloire du Grand Timonier, chants qui honoraient également le patriotisme et la cause révolutionnaire.
"Depuis deux ans Peng Liyuan a projeté une image de jeunesse et de spontanéité contrastant radicalement avec l’apparence austère des épouses des précédents présidents chinois Hu Jintao, Jiang Zemin ou Deng Xiaoping", commente cette source. C’est la raison pour laquelle la presse étatique chinoise a évité de s’en prendre un peu trop aux premières dames du pays ces trente dernières années.