Ceux qui voudraient prendre une deuxième femme en Indonésie devront s’acquitter d’une taxe de 65 euros.
Si l’autorisation écrite de mariage signée par les supérieurs des fonctionnaires était la condition sine qua none pour eux d’épouser une deuxième femme, voilà que le gouvernement leur demande de payer une taxe. En effet ceux-ci devront s’acquitter de la somme de 65 euros pour épouser une deuxième femme.
A noter que dans ce plus grand pays musulman, "un homme peut avoir jusqu’à quatre épouses avec le consentement de celles-ci", comme le dicte la religion musulmane.
La décision a été prise suite à un nouveau texte entré en vigueur en septembre sur le territoire indonésien, comme le précisent les responsables. Cette nouvelle loi s’applique aux mariages qui suivent le premier. Il s’agit ici d’un coût très élevé dans un pays où le salaire moyen est à peine de 160 euros.
Même si la polygamie est légale dans le pays, très peu de personnes la pratiquent. 90% de la population est pourtant de confession musulmane, précise 20minutes. La défense de ce texte repose surtout sur le fait qu’il rend la polygamie plus difficile, d’après le Khairul Rizal, président du Parlement local à Mataram. Le chef de district Mochamad Ali bin Dahlan, qui est un partisan du texte a d’ailleurs ajouté, « si un homme verse un million de roupies, c’est pour les habitants et non pas pour moi. C’est un don pour le développement de notre population »
D’autres se sont pourtant insurgés contre le texte comme une ONG de défense des droits de la femme. « C’est fou ! La polygamie est devenue une source de revenu pour le gouvernement (de Lombok). Cela ne protège pas les femmes et va leur faire beaucoup de misères » avait notamment déclaré la responsable Baig Zulhiatina à l’AFP.