Manuel Balce Ceneta/AP/SIPA
Harvard ne pourra plus recevoir d’étudiants internationaux, selon une décision annoncée le 22 mai par l’administration Trump. Le gouvernement multiplie les actions contre l’établissement.
Le jeudi 22 mai, le gouvernement Trump a annoncé que Harvard ne pouvait plus accueillir d’étudiants internationaux, en révoquant sa certification SEVIS (Student and Exchange Visitor) avec "effet immédiat", rapportent les médias français comme France 24 et Le Figaro. Cette mesure interdit à l’université de recevoir les étudiants ayant des visas F ou J pour 2025-2026. Environ 6 700 étudiants étrangers fréquentent actuellement l’établissement, soit 27 % de sa population. Kristi Noem, secrétaire à la Sécurité intérieure, exige des informations concernant d’éventuelles activités illégales impliquant ces étudiants sur les cinq dernières années. Faute de réponse sous 72 heures, la sanction sera maintenue.
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Depuis plusieurs mois, l’administration Trump cible l’enseignement supérieur. Plusieurs universités privées sont accusées de tolérer l’antisémitisme et d’ignorer la sécurité des étudiants juifs. Le gouvernement critique également la diffusion de courants jugés trop progressistes. Des associations dénoncent une pression politique visant à restreindre la liberté d’expression. Dans une lettre, la ministre pointe Harvard pour son manque de coopération et l’existence d’un climat jugé hostile. Les politiques de diversité sont aussi remises en question. Plus de deux milliards de dollars d’aides fédérales ont déjà été supprimés. Harvard a réagi en lançant une action judiciaire pour préserver son autonomie éducative et sa mission universitaire.
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