La police travaillait d’arrache-pied lundi pour retrouver le ou les auteurs de l’attentat avorté de samedi à New York, étudiant notamment les vidéos montrant un homme quittant les lieux samedi soir ainsi que des empreintes digitales prélevées sur le véhicule piégé.
NEW YORK (AFP) - La police travaillait d’arrache-pied lundi pour retrouver le ou les auteurs de l’attentat avorté de samedi à New York, étudiant notamment les vidéos montrant un homme quittant les lieux samedi soir ainsi que des empreintes digitales prélevées sur le véhicule piégé.
Alors que les enquêteurs accumulaient des indices jugés sérieux, le chef de la police de New York, Raymond Kelly, a estimé qu’aucune preuve ne permettait pour l’instant d’authentifier la revendication de l’attentat raté faite par les talibans pakistanais, affiliés au réseau Al-Qaïda.
Le maire de New York, Michael Bloomberg, a lui déclaré que les enquêteurs n’avaient pas de preuve liant la tentative d’attentat "à Al-Qaïda ou une autre organisation terroriste majeure".
Au cours d’un nouveau point de presse lundi, M. Bloomberg a souligné que l’homme de la vidéo, que l’on voit enlever une chemise sombre, avait peut-être "tout simplement eu chaud". Il l’a appelé à se présenter à la police et à collaborer avec les enquêteurs.
Outre cet enregistrement vidéo, la police continuait à en visionner des dizaines d’autres, et était en contact avec un touriste de Pennsylvanie (est), qui possède une vidéo du véhicule arrivant vers Times Square, prise alors qu’il filmait les agents de la police montée qui patrouillent dans le quartier.
Cet enregistrement pourrait peut-être permettre d’apercevoir le conducteur, même si les vitres du 4x4 étaient teintées, a souligné le maire.
Michael Bloomberg a une nouvelle fois salué le travail de la police, efficace et rapide, remerciant en particulier Wayne Rhatigan, un officier de la police montée qui a mis en branle toute l’opération policière. Wayne Rhatigan et son épouse ont été invités à dîner par le maire dimanche soir.
Depuis la découverte du véhicule piégé, deux hommes sont devenus de véritables héros et faisaient la Une de tous les medias lundi : il s’agit de deux vendeurs de rue, Lance Orton, un ancien combattant du Vietnam de 56 ans qui vend des tee-shirts, et Dwayne Jackson, qui propose tour à tour des sacs pour femmes ou des clubs de golf.
Les deux ont vu de la fumée sortir de la voiture en marche, et ont alerté le policier à cheval. L’un d’entre eux est intervenu à la télévision avec le maire lundi matin. "Quand je vois quelque chose, je le dis", a-t-il déclaré, reprenant un appel placardé dans les couloirs et wagons du métro de New York.
Le président américain Barack Obama a promis dimanche que les responsables de cet attentat déjoué à Times Square, en plein coeur de New York, seraient retrouvés et punis.
L’attentat déjoué semble le plus grave aux Etats-Unis depuis la tentative commise à Noël dernier à bord d’un avion en provenance d’Amsterdam qui s’apprêtait à atterrir à Detroit (nord).
L’engin incendiaire, dont M. Bloomberg a souligné le côté "amateur", était composé de trois bonbonnes de propane, de deux bidons d’essence, de fils électriques, de feux d’artifice, ainsi que de deux réveils. La voiture semblait aussi contenir de l’engrais chimique. Le maire a précisé que cet engrais n’était pas de nature à exploser.
Le véhicule, un Nissan Pathfinder vert foncé aux vitres teintées, portait des plaques d’immatriculation du Connecticut appartenant à une autre voiture. La police a déjà interrogé le propriétaire des plaques qui affirme s’être débarrassé de son véhicule à la casse.